Le cluzeau du bois du Repaire

Lors de la séance de la SHAP du 28 mai 1888, il fut mentionné que le cluseau de la Ricardie n'était pas le seul et qu'il y en avait un autre à une faible distance de là qui n'avait pas encore été visité. Le propriétaire de la Ricardie, M. Enguerrand de Lamothe, promit d'en faire l'exploration. Le compte-rendu de l'expédition fut fait quelques semaines plus tard.
Séance du 5 juillet 1888
En parlant du cluseau de La Ricardie à la dernière séance M. le Président disait qu'une excavation encore inexplorée existait à une faible distance. L'ayant fait déblayer, M. de Lamothe a constaté que c'était un second souterrain-refuge, et s'est empressé de nous faire part de sa découverte. « Après votre bonne, mais trop courte visite de mardi dernier, écrivait-il à M. le Président, le 28 mai, il me prit fantaisie de visiter le trou dont je vous ai parlé, situé en face du souterrain que vous avez exploré, et se trouvant à 234 mètres de ce dernier, dans la direction du N. N.-O., sur la lisière d'un bois m'appartenant, dit le bois du Repaire... Je l'ai fait entièrement déblayer, et j'ai eu la bonne fortune de trouver un nouveau souterrain, avec chambre taillée dans le roc et escalier plus raide, mais mieux conservé que celui qui est près de mon habitation... Dans les derniers seaux de terre qui ont été extraits de la chambre située à gauche de l'escalier, au fond, j'ai trouvé : 1° des moitiés de noix et de noisettes ; 2° des ossements en petite quantité ; 3° des traces de cendres; 4° deux morceaux de bois qui ressemblent à de la moelle, mais dont une extrémité est noircie par le feu ; 5° une boule aplatie, percée par le milieu, octogone, en terre cuite, que je suppose être une amulette... »
Non content de ces premiers renseignements, M. de Lamothe nous adressait, le 8 juin, un plan du souterrain du Repaire et un dessin de l'entrée exécutés avec beaucoup de soin par son jeune parent, M. de Grezel. Ce plan permet de reconnaître que ce souterrain-refuge n'a pas été terminé. Il comprend seulement un escalier d'accès, puis le départ d'une galerie orientée du N. N.-E. au S. S.-O., mais s'arrêtant brusquement à une paroi verticale du rocher.
Malheureusement le plan de ce cluzeau n'a pas été retrouvé. Cependant, on trouve effectivement l'entrée d'un cluzeau à flanc de colline et à quelques centaines de mètres de la Ricardie. Un grand merci à Jacky pour nous avoir permis de trouver l'entrée ! Un épais tapis de feuilles cache l'escalier. Le couloir d'entrée se prolonge sur quelques mètres, puis tourne vers la droite, puis très vite vers la gauche, débouchant sur la salle évoquée lors de la première exploration.

Selon le premier compte rendu, ce cluzeau se termine rapidement par un mur de pierre laissant penser qu'il n'a jamais été terminé.
Pourtant, comme on peut le voir sur les photos, l'entrée et les premiers couloirs avaient été très soigneusement taillés dans la pierre.
 

@ Marie-France Castang-Coutou
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