Le Cluzel et le trou de Garaube

Le Cluzel

A l'ouest de la commune de Liorac et à la "frontière" avec Lamonzie Montastruc, le village du Cluzel. Le nom du lieu-dit suggère par lui-même l'existence d'un cluzeau et il en existe effectivement un. Il se trouve dans la partie ouest de la commune, assez proche des trois cluzeaux dont nous venons de parler. Il fut mentionné en 1923 par A. Blanchet. Peu d'informations sur ce cluzeau, si ce n'est la mention : "d'une grotte naturelle aux parois retaillées qui présente une salle habitable" ( J.P. COUTURIÉ, Spéléo Dordogne, 1959).

Le trou de Garaube

Isolé au sud de la commune, le trou de Garaube situé au bord de l'étang du château. On peut lire dans le compte-rendu d'exploration (Spéléo-Dordogne n° 78, 1981) : " Petite cavité naturelle dont l'entrée a été retaillée et en partie murée pour placer une porte (disparue). A noter dans la salle d'entrée (environ 4 m x 4 m) sur la gauche et au plafond relativement plat, des cercles de 10 cm de diamètre environ qui sont groupés, sauf quelques uns qui sont isolés. Certains se chevauchent. Ne semblent pas ordonnés. Ne peuvent être atteints sans échafaudage. Quelques inscriptions modernes, sauf une plus ancienne en lettres majuscules, sans doute un nom. Elle se situe à 1,20 m du sol au dessus d'un passage bas qui permet d'accéder à une petite salle percée au plafond d'un trou où l'on pourrait passer et qui donne en bordure du chemin se situant juste au dessus. Une galerie basse et large part en contre-bas de cette petite salle."
La localisation de quatre cluzeaux dans la partie ouest, là où se trouve le "vieux Liorac" suggère qu'au Moyen-Âge cette partie de la paroisse était particulièrement peuplée...

Cinq souterrains-refuges connus sur la commune de Liorac, mais tout espoir d'en trouver d'autres n'est pas entièrement perdu si l'on en croit un auteur du début du XXème qui écrit qu'au Moyen Âge :
"les églises rurales fortifiées sont souvent en communication avec des refuges souterrains : sous le sol de beaucoup de villages existent des dédales de couloirs et de chambres qui ont servi d'abord de carrières, puis de refuges en temps d'invasion ; leur entrée était soigneusement dissimulée ; les habitants s'y cachaient avec leurs meubles les plus précieux et même avec leurs bestiaux lorsque l'ennemi était signalé" .
Camille Enlart, manuel d'Archéologie française, tII, architecture Civile et Militaire, 1904, p 553-554, plan fig P 2 69 (ouvrage disponible sur Gallica, le site de la BNF).

Qui trouvera
un sixième cluzeau à Liorac ?

Histoires de Liorac sous l'Ancien Régime

@ Marie-France Castang-Coutou
Contact: postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)