Les curés de Saint Martin de Liorac

LA RÉVOLUTION

Antoine de Lascoups est resté curé de Liorac
pendant la période troublée de la Révolution ...

Antoine de LASCOUPS : de 1790 à 1792

La Révolution française mit fin aux privilèges du clergé catholique. Les biens de l'Église furent nationalisés et les prêtres, du moins ceux qui acceptèrent de prêter les serments révolutionnaires, devinrent des "fonctionnaires" de l'Etat et reçurent un salaire en rapport avec leurs revenus précédents.

« Par décret de l'Assemblée nationale, et conformément à la constitution civile du clergé en date du 24 août 1790, tous les ecclésiastiques prêteront le serment exigé un jour de dimanche après la messe, en présence du conseil général de la commune et des fidèles. Ceux qui ne le prêteront pas seront réputés avoir renoncé à leur office et il sera pourvu à leur remplacement. »

Les prêtres "non jureurs", ou réfractaires durent quitter leur paroisse, s'exiler, furent souvent dénoncés, arrêtés et exécutés. Cette Constitution civile du clergé revenait à établir une scission entre une Église constitutionnelle sous les ordres de l'Etat et l'Église réfractaire qui refusait de prêter serment en obéissant toujours au Pape. Napoléon Bonaparte, premier Consul, résoudra le problème en obtenant la signature avec Rome d'un Concordat en 1801. Mais en attendant cette date, les curés qui souhaitaient conserver leur fonction durent prêter plusieurs serments. Ce fut le cas pour Antoine de Lascoups.
(source : Dictionnaire biographique du Clergé du Périgord au temps de la Révolution Française, Robert Bouet)

Antoine de Lascoups prêta le serment constitutionnel en 1791 :
« Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, d'être fidèle à la nation, à la loi, au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi»,
puis en 1792 le serment de Liberté-Egalité :
"Je jure d'être fidèle à la nation, et de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant."

Moyennant quoi, il resta curé de Liorac et il signa le dernier acte paroissial de Liorac, le 29 décembre 1792 : sépulture de marie rouchon agée de 24 ans, décédée à la rafigne. Son enterrement fait en présence de jean ferrier son beau père et jean roussel. Signé Lascoups. Arrété et clos par nous Augeyrolle officier public.

Antoine de LASCOUPS se retira ensuite dans sa maison de Lascoups à St Georges de Montclard et y mourut le 1er juin 1810 à l'âge de 96 ans et 7 mois, selon l'acte de décès rédigé par le maire de St Georges de Montclard, qui était alors lui même un Lascoups.

@ Marie-France Castang-Coutou
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