la carruca, voiture haute sur roues,
réservée aux notables
Plusieurs voies assuraient la liaison entre Lyon et l'Aquitaine. Les différentes
routes étaient reliées entre elles par des bretelles, révèlant un plan d'ensemble très organisé.
Toutes les commodités pour les voyageurs, des relais, des auberges, des thermes, devaient se
trouver à l'intersection des grandes routes.
Le schéma ci-dessous a été traçé à partir des différentes sources déjà citées et indique les voies romaines traversant notre actuel département.
La voie qui passe à Liorac, et donc celle qui nous intéresse, y est tracée en rouge :
venant de Lyon, par Clermont, Tulle et Brive, elle se poursuivait en passant à Terrasson
et au Lardin jusqu'à croiser à Vialot la route qui descendait de Limoges vers Cahors en passant
par Sarlat.
Un peu plus loin, au nord de Bars, se détache la route de Périgueux. Après ce carrefour, elle
continue en droite ligne en passant au nord de Rouffignac. Selon le plan cadastral de 1814 de
cette commune, sur lequel elle apparait comme "le chemin de Bergerac à Tulles"; elle semble avoir
alors de 14 à 16 m de large. Continuant vers l'ouest elle passait près de l'actuel chateau de l'Herm,
vers la Gélie et coupait au niveau de la Faurie une route qui allait de Périgueux au Bugue, puis à Sarlat.
La route de Bordeaux continue vers Cendrieux, passe à Saint-Laurent des Bâtons, rencontre une
voie venant de Périgueux par Vergt et se dirigeait vers Agen en passant à Lalinde, poursuit
jusqu'à Lapouleille , suit la ligne de crêtes entre les vallées du Caudeau et de la Louyre,
et arrive à Liorac, passe près de La Tissanderie et du Sorbier.
Sur le cadastre de Liorac de 1824, cette voie romaine est notée "chemin de Bergerac à Périgueux",
ce qui est exact, puisqu'un peu plus loin, la route de Vergt mène à Périgueux.
Elle se prolonge ensuite jusqu'à Lamonzie-Montastruc pour arriver à Bergerac. De là, elle devait
sensiblement emprunter la route actuelle vers Bordeaux en passant à proximité de la villa gallo-romaine de Montcaret.