La généralité de Bordeaux était entourée par les généralités de Saintonge, du Limousin et de Montauban.
Elle comprenait
six pays d'élection : Bordeaux, Périgueux, Sarlat, Agen, Condom et Dax ou les Lannes,
et quatre pays d'états : le Marsan (Mont-de-Marsan), la Bigorre (Tarbes), la Soule (Mauléon) et le Labourd (Bayonne).
La distinction entre pays d'états et pays d'élection concernait l'imposition :
dans les pays d'élection (ou simplement Élection) l'intendant, représentant du Roi, répartissait les impôts avec l'aide des "élus" au niveau local.
Par contre les pays d'état bénéficiaient d'une certaine autonomie : les états provinciaux,
c'est-à-dire l'assemblée représentative des trois ordres, négociaient le montant de l'impôt avec les intendants royaux, puis en assuraient la répartition par diocèse
et par paroisse et en contrôlaient la collecte. Les états conservaient une partie des fonds pour aider au développement des voies de communication.
L'intendant de Bordeaux devait donc gérer une généralité étendue, avec des disparités importantes au niveau des territoires et de la fiscalité,
tout en obéissant aux ordres du Roi et en satisfaisant au contrôle du Receveur Général des Finances. Sa mission couvrait de nombreux domaines, justice, police, finances,
mais il devait aussi jouer un rôle économique en s'occupant du commerce, en particulier du trafic dans le port de Bordeaux, de l'agriculture, des routes... et social,
en veillant en particulier au ravitaillement des populations dans les périodes de crise.
Donc une lourde tâche, pour l'intendant !
En ce temps là, que se passait-il à Liorac ? ...
► Liorac faisait partie de la
Généralité de Bordeaux, et de
l'Election de Périgueux. Sur le plan écclésiastique la paroisse dépendait de
l'Evêché de Périgueux.
► Liorac était un village actif, comme le montre
le relevé des métiers
et malgré les disparités entre les différentes catégories sociales, Liorac était globalement un village prospère.
► Il y eût plusieurs intendants de Bordeaux pendant le règne de Louis XIV, nous n'en retiendrons que deux :
Gédéon Tallemant que l'on retrouve pour l'établissement de
la taille à Liorac en 1656 et plus tard
Louis BAZIN de BEZONS qui prit ses fonctions au lendemain de la révocation de l'Edit de Nantes et qui resta à la tête de la
généralité de Bordeaux jusqu'à sa mort en 1700.
Il eût à gérer la difficile période de la fin du XVII
ème siècle. Son abondante correspondance avec le Contrôleur général des finances rend compte en particulier la situation en Périgord
pendant
les famines et les épidémies qui décimèrent une grande partie de la population.Comme tous les villages voisins,
Liorac eût à souffrir de toutes les misères qui caractérisent cette fin de siècle et le début du suivant.
Louis Bazin de Bezons, intendant de la généralité de Bordeaux ...