Centenaire de l'armistice de 1918
EXPOSITION
"Les Poilus de Liorac"

En ce jour du 11 novembre 2018, à Liorac, nous avons voulu rendre hommage dans une exposition "Les Poilus de Liorac" à tous les hommes nés à Liorac ou y habitant qui ont donné leur vie pour la France pendant ce terrible conflit , mais aussi à tous ceux qui sont partis combattre et qui sont revenus blessés dans leur chair et dans leur âme.
C'était le thème central de l'exposition, mais d'autres thèmes liés à la guerre ont été également abordés : uniformes et équipement des soldats, le service de santé, l'artisanat de tranchée, une importante collection de croquis de guerre de dessinateurs connus et des productions d'artistes locaux. L'exposition remplissait une grande partie de la salle et a attiré beaucoup de visiteurs tout au long de la journée.

Mais d'où vient l'expression "poilu" ?
"Poilu" est le surnom donné aux soldats français de la Première Guerre Mondiale qui combattaient dans les tranchées. Mais ce terme est beaucoup plus ancien car avant d'être le soldat de la Marne, c'était le soldat de Napoléon, le grognard d'Austerlitz. Ce n'était pas l'homme à la barbe hirsute qui ne pouvait pas se raser, mais l'homme "qui a du poil" et pas dans la main !
C'était le symbole d'un homme courageux et viril.
 
LIORAC AVANT LA GUERRE
À quoi ressemblait Liorac juste avant la guerre ?
Une carte postale envoyée en 1912, annotée par le curé MOURGUE a été retrouvée par Muriel Ollivier que je remercie sincèrement ici, montre le bas du bourg : de grands ormeaux ornaient la place de l'église et entre le presbytère et l'église se dressait alors une tour qui s'est effondrée après la guerre.
Cette tour remplie de blé a explosé et s'est écroulée en 1919 : on connait les risques d'explosion d'un silo à grains, liée à une inflammation spontanée des poussières suite à une élévation locale de température. Pour voir cette carte en grand cliquez ICI.
En 1911, Liorac comptait 465 habitants, considéra-blement plus qu'à l'heure actuelle.
J'ai retrouvé un peu plus de 200 hommes, jeunes ou moins jeunes, qui sont partis à la guerre. Ce village, comme beaucoup d'autres, a été vidé de sa population masculine. Ces hommes étaient nés à Liorac ou y habitaient : ils étaient des classes 1887 (nés en 1867) à 1921 (nés en 1901). Parmi eux :
les élus municipaux, tous mobilisés Emmanuel de Raffin, la Roche, maire. Pierre Chassagne, le bourg, adjoint. et les conseillers municipaux : Jean Chaverou (la Raffigne), Etienne Chort (Trimouil), Michel Chadeau (La Grange Brûlée), Jules Coulaud (La Raffigne), Jean Fressange (La Raffigne), Jean Propy (Sorbier), Paul Mouynat (La coste), Marc Fontayne (La Martigne).
le curé de Liorac Amédée Gratadou mobilisé. Il signera avec le maire de Raffin la plaque de l'église)
l'instituteur Jean Castang est resté à Liorac. Pendant toute la guerre, son épouse, l'institutrice, sera très active avec les enfants pour les oeuvres du Tricot, des Blessés...)
Ce site permet de rechercher ces soldats qui ont fait la guerre de 14 à Liorac (page en cours de mise au point) ICI

Pour l'exposition, il n'était pas facile de présenter plus de 200 soldats : 4 grands panneaux rassemblaient leurs noms par ordre alphabétique avec leur état civil, leur parcours militaire, leurs citations et leurs décorations. Beaucoup de visiteurs ont recherché les noms de leur père, grand-père, oncle ou cousin :

les Morts pour la France (29) y étaient inscrits en rouge :
on y retrouvait bien sûr les 21 noms de ceux qui sont inscrits sur le Monument aux Morts de Liorac mais aussi ceux inscrits sur la plaque de l'église. Un livret rassemblant ces noms était à la disposition gratuite des visiteurs. Cette recherche est en ligne sur ce site Les Morts pour la France de Liorac.ICI
Mais cette recherche m'a montré que certains soldats ne sont pas inscrits à Liorac mais sur d'autres Monuments aux Morts (les Morts pour la France devaient être comptabilisés dans leur commune de naissance ou dans celle de leur dernier domicile, ainsi on trouve 29 Morts pour la France nés ou résidant à Liorac, et seuls 21 sont inscrits sur le Monument de Liorac. Certains sont inscrits sur deux Monuments (par exemple Valleton de Boissière inscrit à Liorac et à Cause de Clérans) et certains ont été probablement oubliés !
les prisonniers (18), en vert : beaucoup ont été faits prisonniers au début de la guerre et sont restés 4 ans en captivité.
les blessés (31) en bleu .
Ces chiffres montrent qu'en partant à la guerre, un homme de Liorac avait plus d'un risque sur 3 d'être tué, blessé ou fait prisonnier.

Pour compléter ces listes un peu impersonnelles, des photos de poilus ont été gentiment fournies par les habitants. Dans plusieurs cas, les photos n'ont pas pu être absolument identifiées et il reste encore du travail pour trouver le nom du soldat.
De plus il en manque encore beaucoup et j'espère que l'on pourra un jour les compléter ! On peut retrouver ici celles qui avaient été affichées en ce jour du centenaire Photos de poilus de Liorac.

Enfin, certaines personnes avaient très gentiment accepté de prêter les décorations de leur ancêtre:

C'était le cas pour la famille GUINOT : deux frères, tous deux sergents, Georges et Louis, le plus jeune, servant dans un Régiment de Zouaves, qui fut tué dès août 14 dans les Ardennes. Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Liorac.
De gauche à droite :
Médaille interalliés créée en 1922 pour les soldats ayant servi au moins 3 mois entre le 2/08/1914 et le 11/11/1918.
Médaille de Verdun créée en 1916 par la ville de Verdun, ce n'est donc n'est pas une médaille officielle.
Croix de guerre créée en 1915 pour récompenser une conduite exceptionnelle ou un exploit particulier : les étoiles sont des citations supplémentaires: ici une étoile d'argent et deux étoiles de bronze.
Croix du combattant créée en 1930 décernée a tous les titulaires de la carte d'ancien combattant (ayant été présent au moins 3 mois dans une unité combattante).
Médaille des blessés de guerre créée en décembre 1916, insigne attribué aux blessés.
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 créée en 1920 pour récompenser tous les participants au conflit présents du 2/08/1914 au 11/11/1918.
Merci à Annie RIBEYRENS


Albert MOUYNAT dit Alphonse, 1er cannonier servant dans un Régiment d'Artillerie de Tranchée, forgeron à Liorac, reçut la médaille de la bataille de la Somme, bataille extrêment meutrière qui a opposé en 1916 les Français et Anglais aux Allemands.
Merci à B. FOULQUIER
 
Après cette partie de l'exposition strictement dédiée aux Poilus de Liorac, d'autres aspects de la guerre ont été abordés : la page suivante présente les équipements et uniformes des soldats.

UNIFORMES et EQUIPEMENTS    

@ Marie-France Castang-Coutou
Contact: mfcc24*liorac.info (remplacer * par @)