Centenaire de l'armistice de 1918
EXPOSITION
"Equipements : le matériel réglementaire"

Le croquis de SEM présenté dans cette exposition montre le harnachement du Poilu. Le pauvre soldat devait porter un havresac d'au moins 25kg auquel s'ajoutaient cartouchières et munitions, la baïonnette et le fusil, un bidon d'eau avec le quart, une gamelle individuelle, des rations de nourriture, un paquet de pansement et des tampons pour le masque à gaz, et des outils, pinces coupantes pour les barbelés et pelle pour creuser les tranchées ou un abri, mais aussi souvent utlisées comme arme... Outre cet équipement réglementaire, le Poilu portait une sacoche en toile dans laquelle il gardait ses objets personnels : une photo, les lettres reçues, du papier et un crayon, parfois une médaille religieuse, son couteau, sa pipe, sa blague à tabac et bien sûr son briquet.
Avec un tel chargement, sortir des tranchées pour "monter à l'assaut" constituait, outre un acte de courage, une réelle performance physique !
GUERRE DE 14-18 :

Les "poilus" de Liorac
Qui a fait la guerre de 14 à Liorac ?
La fiche matricule.
Les obligations militaires.
Les liens utiles.
Août 1914 : la mobilisation générale.
Le 108e RI de Bergerac.
Des Lioracois du 108e RI.
Les Morts pour la France de Liorac.
Recherche d'un soldat dans la base de données.
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Lettres de poilus de Liorac
Photos de poilus de Liorac.
Centenaire de l'armistice de 1918 : EXPOSITION "les Poilus de Liorac"

Les femmes pendant la guerre
Les femmes reprennent l’exploitation agricole.
En famille ou à l'usine, elles remplacent les hommes.
Les femmes et la correspondance.

Les enfants pendant la guerre
Une culture de guerre destinée aux enfants.
Le rôle de l'école.
Les enfants de Liorac impliqués dans l'effort de guerre.
Enfants de Liorac "adoptés par la Nation".

 
LE MATÉRIEL RÉGLEMENTAIRE

Depuis le début de la guerre, les éléments du paquetage ne cessent d'évoluer pour être "un peu mieux" adaptés à la vie quotidienne des fantassins. Plusieurs éléments du matériel étaient présentés dans cette exposition et on pouvait ainsi voir :
un bidon modèle 1877 avec son quart (collection D. Dory)
Tout comme les munitions et les protections contre les gaz, l'eau était synonyme de survie pour le soldat : il a tout d'abord reçu un bidon d'un litre. Un bidon de 2 litres, d'abord destiné aux seules troupes coloniales, a équipé ensuite tous les régiments. Ce bidon était habillé d'une housse qui le protégeait des chocs thermiques et qui réduisait les bruits de ferraille qui pouvaient signaler une position à l'ennemi.
 
une gamelle (collection D. Dory). Elle était portée sur le haut du havresac et était ainsi facilement accessible.
La nourriture est un problème quotidien et l’une des premières préoccupations du Poilu. En 1914, l'armée française n'a pas de cuisines roulantes (elles n'apparaitront que courant 1915). Les repas se préparent à l'arrière et des soldats sont désignés pour une corvée de ravitaillement : ils partent chercher la nourriture à l'arrière avec des bidons et reviennent les livrer en première ligne. Bien sûr tout est froid quand ils arrivent et les soldats sont en général assez mal nourris dans les tranchées. Heureusement les paquets envoyés par les familles améliorent un peu l'ordinaire. Le vin ne manque pas, beaucoup de vignerons font des dons pour les combattants, et les soldats en profitent pour remplir leur gourde : il est en effet moins risqué de boire du vin qu'une eau croupie et polluée.
 
une cartouchière LEBEL (collection D. Dory).
Les cartouchières étaient portées sur le ceinturon. Le soldat en avait trois, deux devant et une dans le dos, pouvant contenir jusqu’à 120 cartouches en tout.
 
plusieurs ceinturons, en cuir épais, tressé (collection D. Dory), d'officier ou de soldat de troupe (collection P. L'Hermite). Le ceinturon devait être très solide car il servait à y accrocher tout ce tout ce qui devait être rapidement accessible en particulier la baÏonnette et les cartouchières : elles étaient si lourdes que des bretelles de suspension, appelées brelage, étaient nécessaires pour aider à maintenir le tout.
 
une baïonnette : c'était une arme blanche destinée au combat rapproché qui s'adaptait au canon du fusil. On pouvait remarquer sa forme cannelée qui infligeait un maximum de dégâts ! (collection D. Dory)
 
des lunettes pare-éclat. Je ne sais pas si ces protections de yeux étaient données à tous les soldats ou si elles étaient réservées à une certaine catégorie de combattants : elles ne protégeaient certes pas des éclats d'obus mais des projections de terre et de cailloux qui suivaient l'impact. (collection P. L'Hermite)

 
Des équipements antérieurs à la guerre de 14 (1870-1914) étaient aussi présentés :
un fusil d'exercice en bois (collection M. Bartoli)
Il s'agit d'un fusil en bois de taille adulte. Il servait peut être à former des jeunes gens qui n'avaient pas été désignés par le tirage au sort et à qui on souhaitait donner un minimum de formation pour le cas où ils devraient être appelés pour la défense du pays. Il était très probablement aussi utilisé dans les écoles.
En effet, après l'humiliation de la défaite militaire de 1870 et la perte de l'Alsace et de la Lorraine, le gouvernement de Jules Ferry mit en place des mesures de préparation militaire de l'école primaire jusqu'à la conscription. L'idée était que pour être efficace, le service militaire devait avoir été précédé par un entrainement préliminaire spécial acquis à l'école. Ainsi, la gymnastique et exercices militaires (marche au pas, maniement de bâtons ou de fusils en bois jusqu'à l'apprentissage du tir pour les plus grands) deviennent des matières à enseigner dans les écoles de garçons.
 
► et deux rares mouchoirs d'instruction militaire : (collection J. Dessagnes).
C'est un carré de coton imprimé en rouge et noir, dans le but de permettre au soldat d’avoir accès aux consignes de base à tout moment. En plus d’être résistant et léger, le mouchoir pouvait aussi servir de foulard ou d'attelle pour un membre blessé. En 1872, beaucoup de soldats engagés à la suite de la loi sur le recrutement sont analphabètes. Afin de revoir les méthodes d’enseignement, le commandant Perrinon de la garnison de Rouen a l’idée d’utiliser le tissu comme support pédagogique. Le ministère de la Guerre officialise en 1880 treize modèles d’instructions sur des carrés de coton de 70 cm de côté.
Deux étaient présentés dans cette exposition :
le n°8 : Placement des effets pour les revues de détail dans les chambres.
Le n°9 : Montage et démontage du fusil 1886 (Lebel).
Ces mouchoirs ont été supprimés en 1909, peut être devenus inutiles après l'alphabétisation des jeunes gens, conséquence directe des lois Jules Ferry rendant l'enseignement primaire obligatoire.
 
L'EXPOSITION    
le service de santé  

@ Marie-France Castang-Coutou
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