Centenaire de l'armistice de 1918
EXPOSITION
"Equipements et uniformes"

En ce jour du 11 novembre 2018, à Liorac, nous avons voulu rendre hommage dans une exposition "Les Poilus de Liorac" à tous les hommes nés à Liorac ou y habitant qui ont donné leur vie pour la France pendant ce terrible conflit , mais aussi à tous ceux qui sont partis combattre et qui sont revenus blessés dans leur chair et dans leur âme.
C'était le thème central de l'exposition, mais d'autres thèmes liés à la guerre ont été également abordés :
dans cette page l'équipement et les uniformes des soldats .
GUERRE DE 14-18 :

Les "poilus" de Liorac
Qui a fait la guerre de 14 à Liorac ?
La fiche matricule.
Les obligations militaires.
Les liens utiles.
Août 1914 : la mobilisation générale.
Le 108e RI de Bergerac.
Des Lioracois du 108e RI.
Les Morts pour la France de Liorac.
Recherche d'un soldat dans la base de données.
Retour à la page d'accueil des soldats.
Lettres de poilus de Liorac
Photos de poilus de Liorac.
Centenaire de l'armistice de 1918 : EXPOSITION "les Poilus de Liorac"

Les femmes pendant la guerre
Les femmes reprennent l’exploitation agricole.
En famille ou à l'usine, elles remplacent les hommes.
Les femmes et la correspondance.

Les enfants pendant la guerre
Une culture de guerre destinée aux enfants.
Le rôle de l'école.
Les enfants de Liorac impliqués dans l'effort de guerre.
Enfants de Liorac "adoptés par la Nation".

 
UNIFORMES ET EQUIPEMENTS

En juillet 1914, l'uniforme français est inadapté à la guerre moderne : les soldats sont affublés d'un képi et d'un pantalon rouge garance qui font d'eux des cibles faciles, et leurs équipements sont inconfortables, et archaïques. La décision de changer les uniformes a été prise mais il est trop tard, la guerre est là !

Mr Philippe L'Hermite
a très gentiment prêté une vareuse d'un Commandant d'infanterie datant du début de la guerre : bleu foncé avec les parements rouges.
Il y a cent ans, les hommes étaient beaucoup plus petits qu'à l'heure actuelle et plusieurs visiteurs ont été frappés par la petite taille de cette vareuse.
 
En septembre 1914, l'uniforme devient bleu horizon, les commandes sont passées en urgence mais le nombre d'hommes à équiper est colossal et les approvisionnements ne suivent pas : l'habillement est très disparate, il n'y a pas deux soldats voisins habillés de la même manière ! Certains reçoivent des couvre-képis et des couvre-pantalons bleus pour dissimuler le rouge, tout cela certainement bien peu pratique !!

Une partie d'une aquarelle de Georges SCOTT, parue dans l'Illustration, montre les soldats français portant toujours le pantalon rouge en décembre 1914 au combat de Vernelles (Pas de Calais)
 
L'estrade de la salle, décorée aux couleurs françaises rassemblait des képis et calots dans la vitrine (collection P. L'Hermite et S. Corjon) : dans les tranchées, les soldats portaient leur képi (d'abord rouge puis bleu horizon). On pouvait voir dans la vitrine des képis d'Adjudant chef médecin en début et milieu de guerre, un képi d'Adjudant chef d'Infanterie, tous les trois rouges et un képi bleu horizon (S. Corjon)
 
Le calot ou bonnet de police était la coiffure de repos porté en deuxième ligne. On pouvait en voir plusieurs exemplaires dans la vitrine (collection P. L'Hermite):

Bleu foncé, « calot serbe » de 1891 Colonel (5 bandes),
Bleu horizon Sergent (une bande dorée)
Bleu horizon Sergent (bande jaune de l'Infanterie)
Modèle 1918 Liseré rouge de l'Artillerie
et enfin un calot américain kaki.
 

 
Au début de la guerre, les Poilus n'avaient pas de casque : ils étaient souvent blessés à la tête par des balles ou surtout par des éclats d'obus qui explosaient au-dessus des tranchées. Pour protéger la tête, des cervelières (calotte d'acier à porter sous le képi, très malcommode qui s'adaptait mal à la tête) ont été distribuées en 1915.
Le CASQUE ADRIAN commence seulement à être porté en septembre 1915, mais il faut attendre 1916 pour qu'il soit très largement diffusé. Ce casque était beaucoup plus léger que les casques allemands. Il portait un cimier destiné à amortir les chocs venus du dessus. L'intérieur était composé d'une coiffe en cuir ajustable à la tête. Plusieurs casques Adrian (collections P. L'Hermite, J-L Foulquier et J. Dessagnes-M.Bartoli) étaient exposés.
Les casques différaient :
► par l'attribut caractéristique de l'arme agrafé sur l'avant :
◊ une grenade surmontée d'une flamme pour l'infanterie avec les initiales R.F., République Française et
◊ deux canons croisés surchargés d'une bombe enflammée avec les initiales R.F. pour l'artillerie.
► et par la couleur : initialement peint en bleu brillant, le casque était beaucoup trop repérable avec les reflets du soleil. Plusieurs essais de couleur furent ensuite réalisés jusqu'à obtenir un bleu mat. Les casques des troupes d'Afrique (uniforme kaki) furent repeints en couleur moutarde.
Deux casques d'infanterie d'Afrique étaient présentés (collections P. L'Hermite et J. Dessagnes). Il y avait aussi un casque de tankiste (collection P. L'Hermite) reconnaisable à sa visière avant raccourcie : c'est en avril 1917 que les premiers chars d'assaut français furent utilisés au Chemin des Dames. Le casque "classique "d'artilleur n'était pas adapté à un espace réduit : la visière avant du casque, trop longue, ne permettait pas au soldat de s'approcher suffisamment des meutrières, elle fut donc découpée et repliée afin de ne pas être tranchante.
On pouvait également remarquer deux autres casques :
◊ le casque d'artillerie de tranchée d'un des soldats de Liorac, Alphonse MOUYNAT, forgeron (merci à Jean-Lou Foulquier). La coiffe intérieure en cuir avait un système de serrage pour l'ajuster parfaitement à la tête.

◊ Un lourd CASQUE ALLEMAND 1916, fait d’un alliage d’acier.
De chaque coté des boulons (d’où le surnom de "casque à boulons") qui jouent le rôle de ventilation et qui permettent également la fixation d’une plaque de blindage frontal(Collection Matthieu Bartoli). Ce casque en acier a remplacé en 1916 le fameux "casque à pointe" allemand dont les caricaturistes ont fait le symbole du militarisme allemand. Sa pointe devait protéger les fantassins des coups de sabre de la cavalerie, mais la guerre avait changé et ce casque ne protégeait pas des éclats d'obus!
LA PLAQUE DE CASQUE : après la guerre, le gouvernement français (décret du 18 décembre 1918) attribue en signe de reconnaissance, une plaque de casque à chaque officier et soldat ayant appartenu à une formation dans la zone des armées. C'était une plaque en laiton repoussé de forme elliptique s'adaptant à la visière. Désignée comme «plaquette souvenir», elle présentait un cartouche ovale avec l'inscription «Soldat de la grande guerre 1914-1918» inscrite dans sa moitié inférieure. La moitié supérieure était destinée à y graver le nom et le grade du soldat. De part et d'autre, un rameau de laurier court jusqu'à la pointe. À chaque extrémité, une perforation reçoit une attache pour la fixer au casque. Plusieurs plaques de casque étaient présentées dans cette exposition, mais aucune n'avait été gravée avec le nom du soldat.
 
La guerre était mondiale et beaucoup de pays étaient engagés sur le front occidental, et les uniformes étaitent bien différents selon les pays et les armes : voici une PLANCHE de SILHOUETTES publiée dans l'ILLUSTRATION, qui fut distribuée aux troupes françaises pour leur permettre de reconnaître amis et ennemis !
 
L'EXPOSITION    
le matériel réglementaire  

@ Marie-France Castang-Coutou
Contact: postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)