A l'époque de Louis XIV, le village disposait de tous les moyens pour vivre en quasi-autarcie :
les habitants cultivaient la terre mais à côté de cette activité, ils avaient souvent un autre métier.
Les artisans étaient également répartis entre le bourg et les différents hameaux de Liorac.
Plus tard, on consate grâce aux recensements de 1846 à 1936, que l'artisanat est maintenant localisé au bourg et que
les habitants des hameaux de Liorac sont toujours cultivateurs, propriétaires ou métayers, mais ils n'exercent pas d'autre métier.
Les recensements de Liorac :
Le bourg en 1846
Le bourg en 1876
Le bourg en 1901
Le bourg en 1921
Le bourg en 1931
Le bourg en 1936
1846-1936 Evolution des métiers
Les chiffres notés dans le tableau ci-dessous comptabilisent tous les habitants du bourg exerçant un métier : par exemple, il y a eu deux boulangeries, mais jusqu'à 4 boulangers, patrons ou commis qui y travaillaient.
Ces données ne concernent que le bourg entre 1846 et 1936. Pendant cette période on ne trouve pas dans les hameaux de Liorac d'habitants exerçant une activité autre que celle de cultivateur.
Il manque bien sûr la colonne "2020" : elle serait malheureusement très facile à remplir, puique toutes les cases seraient à "0" !
Ce tableau récapitulatif suggère quelques remarques :
les métiers du textile :
tisserand, et tailleur d'habits, qui ont fait vivre le village pendant plus d'une centaine d'années, disparaissent complètement à l'aube du XXe siècle. Seules quelques couturières, souvent des veuves, assurent des petits travaux de subsistance.
les métiers du bois :
Scieur de long, menuisier et charpentier n'existent presque plus sans doute à cause de la mécanisation pour les scieurs de long ou l'industrialisation pour les meubles et les charpentes. Il faudra attendre après la guerre de 40 pour voir s'installer au bourg l'atelier de charpentier-menuisier de Raoul OLLIVIER.
les métiers du fer :
Forgerons ou taillandiers sont toujours présents au bourg. Par contre à partir du début du XXe siècle, il n'y a plus de charron. Un nouveau métier -mécanicien- émerge au début du XXe siècle : la motorisation de l'outillage agricole et le développement des voitures nécessite maintenant des artisans spécialisés.
les métiers de la pierre :
L'exploitation du grès de la forêt de Liorac pour faire des pavés s'est arrêtée à la guerre de 14, les rues de Bordeaux et de Bergerac avaient été servies. Des maçons sont présents au bourg.
les métiers du quotidien :
► Curieusement, il y a un ou plusieurs cordonniers sur toute la période : on retrouve bien là, le respect de la chaussure, élément onéreux de l'habillement "du dimanche", qui devait "durer" le plus longtemps possible. La semaine, petits et grands portaient des sabots. Un sabotier travaille d'ailleurs au bourg au début du XXe siècle
► Les boulangers fournissent le pain, élément essentiel de l'alimentation.
► Deux épiceries fournissent tout le nécessaire à la vie quotidienne.
Liorac avait aussi :
► une perception, donc un percepteur.
► une poste, donc un facteur-receveur.
► un buraliste
On peut remarquer l'absence de cafés et de restaurants notés dans les recensements... et pourtant il y en a eu plusieurs dans le bourg de Liorac. Ce n'était sans doute pas considéré comme l'activité "principale".