LE CONTEXTE :
Le plan de la maison d'école a été accepté , mais la construction coûte cher et la commune vient de payer beaucoup pour le Chemin de Grande Communication CGC27.
La commune n'a guère de ressources, comment financer le coût de ce projet ? On peut s'adresser au Département (Conseil Général) ou à l'Etat (Ministère de l'Instruction Publique). Mais suite à la loi Guizot, beaucoup de communes françaises font la même démarche. Ce sera dur de trouver les 10293F nécessaires pour financer cette construction !
demande auprès du Conseil Général :
En avril 1877, le Conseil Général de la Dordogne reçoit des demandes de secours pour des maisons d'école de nombreuses communes, dont Liorac, et répond pour Liorac :
"Le projet ne soulève point d'objections, et répond parfaitement aux besoins du service, et il convient d'en assurer l'exécution, en suppléant à l'insuffisance des ressources communales.
Cependant, impossibilité actuelle de satisfaire aux demandes de secours sur les fonds du
département, ces demandes dépassant largement le disponible.
Dans ces circonstances, et eu égard aux nouveaux crédits alloués au budget de l'Etat pour les maisons d'école, les secours sollicités doivent être entièrement demandés sur les fonds de l'Etat."
Donc réponse favorable, mais pas de sous du Conseil Général !
Il faut donc se tourner vers l'Etat ...
demande auprès du Ministre :
Après examen des dossiers, le Préfet classe les demandes pour faire allouer des aides sur les fonds de l'Etat : en avril 1877 Liorac est classé n°2 derrière LaBachellerie, pour une demande de secours de 10293F, soit le total des dépenses prévues au devis. Comme nous allons le voir, la commune n'obtiendra pas cette somme !
Mais le Ministre de l'Instruction Publique tarde à statuer, sans doute à cause de l'afflux des demandes de toutes les communes françaises.
Cependant la Municipalité de Liorac tient à sa maison d'école et souhaite s'engager au plus vite dans ce projet !
Mais la commune ne dispose que de
4000F économisés depuis quelques années.
Le Ministre finit par accorder
une subvention de 8000F, ce qui porte la somme à la disposition de la commune à 12000F : cette somme est encore insuffisante, puisqu'avant d'assumer les frais de construction il faut pouvoir acheter un terrain.
Il faut trouver un autre financement : il est hors de question de voter un impôt supplémentaire, l'option d'un emprunt à long terme semble être la solution :
souscription d'un emprunt de 6000F sur 31 ans :
Le 14 juillet 1878, le Conseil Municipal vote
un emprunt de 6000F à la Caisse des Ecoles remboursable en 31 ans par amortissement au moyen d'un intérêt à 5%, ce qui correspond à une charge supplémentaire pour la commune de 300F par an.
Le 4 août 1878, dans une séance avec les plus fort contribuables (Pierre Coulaud,de Lascoups, Jean Gauville, Jean Coulaud,Pierre Laval- étaient absents :Vve de Garraube, Gallet, Lamothe, Loreilhe, Gay, Jean Chassagne, Jacques Loubiat), cet emprunt est adopté par 11 voix contre 4. Le Conseil vote l'impôt nécessaire au remboursement de l'emprunt.
La commune est donc riche de 18000F et cette fois la somme est suffisante pour lancer le projet, il reste maintenant à trouver un terrain.