ALLEMANS-DU-DROPT

 

page mise en ligne le 9 juin 2023        


Tout le pourtour de l'église St Eutrope est orné de fresques datées du XVe siècle. Depuis 1935, année de leur découverte, plusieurs campagnes de restauration les ont presque toutes ressucitées et le résultat est magnifique.
Les fresques contribuaient à la beauté de l'église, mais leur fonction première était d'ordre pédagogique : elles avaient pour but d'instruire les fidèles, souvent illettrés et quoi de mieux qu'une "bande dessinée" pour y parvenir ? Les fresques représentent donc des thèmes religieux et sont majoritairement en rapport avec la vie du Christ.
Un ruban plissé dont les plis sont alternativement rouge et blanc sur un fond noir court autour de l'église et sépare les différents panneaux. Au dessus de chaque panneau, des banderoles avec des inscriptions en latin s'adressaient sans doute aux rares personnages éduqués, religieux et seigneurs .
Les photos qui illustrent ces pages ont été prises à l'été 2019, alors que le travail de restauration était semble-t-il terminé.

Les bastides de la communauté de communes
"DES BASTIDES DORDOGNE-PÉRIGORD".

Les fresques médiévales.

A MOINS DE 50 km DE LIORAC :

ALLEMANS-du-DROPT
     Les magnifiques fresques de l'église Saint Eutrope
      à quelques km au sud du département de la Dordogne.

BANEUIL
      L'église St Etienne avec sa coupole et le donjon du XIe siècle
BANNES
     Le château de Bannes
     La petite église romane de Bannes
BEAUMONT-DU-PÉRIGORD
     Beaumont, une des bastides anglaises du Périgord.
     L'église fortifiée de Beaumont et sa frise historiée.
BESSE
     L'église Saint Martin de Besse (XIe siècle)
     et son magnifique portail roman

CADOUIN
     Sur les chemins de Compostelle, l'abbaye de Cadouin
     et son cloître exceptionnel.

CAUSE-DE-CLÉRANS
     Le château de Clérans XIIe siècle.
     L'église romane de Cause XI-XIIe siècles.
COUZE-SAINT-FRONT
     Les moulins à papier de la Couze
     Les deux églises romanes de Couze
LIMEUIL
     La chapelle Saint-Martin de Limeuil
     consacrée en 1194: ses fresques et pierres gravées.

MONTFERRAND-DU-PÉRIGORD
     Les magnifiques peintures murales de l'église St Christophe
PAUNAT
     L'église abbatiale de Paunat a fêté son millénaire.
SAVIGNAC-DE-MIREMONT
     Le retable baroque de l'église St Denis de Paris
SAINT AVIT-SÉNIEUR
     Sur les chemins de Compostelle, l'abbaye de St Avit Senieur
     et son immense église abbatiale.

SAINT FÉLIX DE VILLADEIX
     Saint Felix de Villadeix : une motte castrale.
     Saint Felix de Villadeix : église, chapelles et pigeonnier.
SAINTE-FOY DE BELVÈS
     Le retable Tournié de l'église de Ste Foy de Belvès a retrouvé
     ses dorures et peintures polychromes.

SAINT-LÉON-SUR-VÉZÈRE
     L'église romane St Léonce présente encore quelques fresques.
TRÉMOLAT
     L'église fortifiée Saint Nicolas avec sa file de coupoles, ses peintures murales et les restes de son monastère et l'église Saint Hilaire avec son beau portail roman sont toutes deux classées Monument Historique.
VARENNES
     Le retable baroque de l'église St Avit de Varennes

et bientôt d'autres coups de coeur...
 

Examinons à présent les différents panneaux :

SAINT MICHEL TERRASSANT LE DÉMON
Le panneau représente l'archange Michel dans le combat avec les démons de l'enfer. Il est en armure, tient un démon par les cornes et s'apprête à le tuer d'un coup de lance.
A sa droite, les élus sont en route vers le Paradis guidés par un ange, tandis qu'à sa gauche les démons s'emparent des damnés et un diable ailé rouge qui les a entassés dans un panier, les emmène en enfer.


LE JUGEMENT DERNIER
Au centre le Christ est assis sur un arc-en-ciel, des pieds posés sur le globe terrestre.
La tête entourée d'un nimbe rouge foncé est encadrée par les cheveux et une courte barbe. Un manteau rouge est drapé sur les jambes, laissant le torse nu.Les bras sont levés montrant les mains avec les traces des plaies de la passion. A la droite du Christ, la Sainte Vierge, à genoux et les mains jointes. A sa gauche St Jean à genoux, les mains jointes, avec un long manteau gris qui tombe en plis très travaillés. Derrière lui une femme peut être Marie Madeleine. En bas de la scène trois petits personnages ressucitent et sortent de leur tombeau.
De chaque côté du Christ-juge, les deux sentences sont inscrites sur deux banderoles : à droite "Venite, benedicti patris mei", "venez les bénis de mon père" et à gauche la sentence de condamnation "Ite malediti in ignem aeternum", "allez maudits , au feu éternel".


L'ENFER
Ce panneau fait suite au précédent : les condamnés par le Christ-juge sont emportés par des démons pour brûler en enfer . Les scènes sont destinées à marquer les esprits : Les damnés sont nus , dépouillés de tout et les démons les emportent vers la chaudière . A gauche un diable rouge cornu au nez busqué porte deux femmes enfilées sur une broche. Un diblotin rouge tient dans ses mains velues deux tiges dont on ne voit pas l'extrémité. Un grand diable noir, le corps couvert de poils, porte sur son dos une femme, tête en bas, chevelure flottante. Devant lui un autre démon porte une hotte où sont entassés des damnés.

Un peu plus loin, une chaudière repose sur un support dont on aperçoit trois pieds, au dessous un grand feu chauffe cette chaudière où des damnés sont entassés, un diable les enfonce avec une fourche. L'esquisse de plusieurs autres démons est encore visible. A côté de la chaudière, on distingue les grosses pattes d'un démon à fortes griffes et un homme à quatre pattes poussé vers le feu par un démon. A droite la bouche de l'enfer avec de grandes dents :

En haut de ce panneau, une banderole avec une inscription : "recordare novissima et non pecabis in aeternum. Quia in inferno nulla est reprehensio", "souvenez vous de vos fins dernières et vous ne pécherez jamais car en enfer il n'y a pas de correction ." (traduction approximative)

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@ Marie-France Castang-Coutou
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