Au sud de la rivière Dordogne, en Périgord noir, la commune de
Belvès
(la nouvelle commune du "Pays de Belvès" regroupe depuis 2016 Belvès et Saint-Amand-de-Belvès).
Ce village pittoresque est situé sur un éperon rocheux qui domine la vallée de la Nauze :
De part sa position stratégique, Belvès a connu une histoire mouvementée, subissant sièges et attaques au moment de la guerre de Cent Ans et des guerres de religion.
C'est la cité aux "sept clochers", des tours bâties à l'époque médiévale par des nobles pour assurer sa défense.
un village médiéval qui a conservé de nombreux vestiges :
• des ruelles étroites caractéristiques des villages du Moyen Âge
• et au coeur de la cité, sa halle du XVe siècle.
• et plus insolites, ses habitations troglodytiques qui se cachent sous la place de la halle et qui ont abrité des paysans jusqu'au XVIIIe siècle: un moulin de pierre pour écraser le grain, actionné à la main prouve que des familles vivaient dans ces abris souterrains.
• demeures et hôtels particuliers, dont le château de Belvès (ancien hôtel de Commarque)
dans lequel des peintures murales représentant les "Neuf Preux" ont été découvertes et restaurées par Cornélia Cione, qui a égalemant pris en charge la restauration des peintures murales de l'église de Belvès.
Ce thème est unique en Aquitaine : il met en scène neuf héros de toute l'histoire incarnant le mieux les fondamentaux de la chevalerie, la prouesse, le courage et l'honneur.
Ce sont des paiens (Hector, Alexandre le Grand et Jules César), des juifs (Josué, David, et Judas Maccabée) et enfin trois chrétiens (Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon).
L'image ci-contre provient du site du chateau de Belvès :
https://www.chateaudebelves.fr/les-neuf-preux/
• la magnifique église Notre Dame de l'Assomption que nous allons visiter en détail et ses peintures murales récemment restaurées.
L'église de Moncuq, ou de Notre Dame de l'Assomption
Dans les années 830, l'église était un monastère bénédiction. Comme beaucoup d'édifices religieux de Dordogne, elle eut à subir les raids normands, la guerre de Cent Ans et les guerres de religion et fut très endommagée.
La reconstruition gothique débuta à la fin du XIIIe siècle, sous le règne de Saint Louis.
L'église qui nous est parvenue est imposante et massive avec une abside semi-circulaire à pans coupés, une nef simple et un clocher porche avec un portail gothique à plusieurs voussures dont une torsadée.
Poussons la porte et rentrons la visiter : l'oeil est tout de suite attiré par
les peintures murales qui décorent l'intérieur.
On y retrouve
en haut des travées des représentations bien identifiables grâce à leur bannière:
■ des quatre évangélistes avec leur symbole habituel, Matthieu (l'homme), Marc (le lion), Luc (le taureau), Jean (l'aigle)
■ des patriarches de la Bible : Abraham, Isaac, Jacob et Moïse
■ des fondements de la vie chétienne : la Foi, l'Espérance, la Charité et la Religion
■ de plusieurs Saints : St Ambroise, St Augustin, St Jérôme et St Grégoire
Les travées abritent
des grands tableaux en trompe l'oeil : la peinture donne parfaitement l'illusion de volume, de perspective et de vraies colonnes.
(La troisième image correspond à une représenttion de Saint François de Salles.)
Toutes ces peintures ont été soigneusement restaurées par Cornélia Cione, un travail remarquable !
Elles datent du XVe siècle et sont toutes inspirées de la Renaissance italienne et elles nous enchantent par la précision et la délicatesse de leur trait.
Une église à visiter absolument!