À PAUNAT

(SUITE) page mise en ligne le 1er juillet 2023     

L'ÉGLISE AUJOURD'HUI
Après toutes ces destructions et reconstructions, voyons à quoi ressemble l'église actuelle. Il est logique d'y retrouver plusieurs styles architecturaux : le style roman d'origine et le style gothique plus tardif, mais avant de décrire plus en en détail cette monumentale église, voici un schéma général pour faciliter la visite : des éléments de style roman, donc les plus anciens, se trouvent dans les parties en orange et les zones dessinées en vert ont été plusieurs fois modifiées au cours des siècles.
LE CLOCHER-PORCHE :
C'est une des parties les plus anciennes de l'église.
Devant la porte permettant l'accès à l'église, un porche surmonté d'une coupole circulaire dans une tour carrée d'environ 8 mètres de côté, correspondant au clocher. L'extérieur du clocher est austère, sans autre "décoration" que des contrefrorts plats d'une trentaine de centimètres de largeur et de quelques cm d'épaisseur.
Sur la face sud du clocher, on remarque la trace d'un bâtiment pointu accolé à l'église (sans doute une partie du monastère) et deux fenêtre géminées, fournissant un peu de lumière à l'escalier intérieur qui donnait accès au clocher.

Ce porche constitue le narthex , l'endroit où se tenaient les non baptisés pendant la Messe (puisqu'ils ne pouvaient pas pénétrer dans l'église).
Les murs ont environ 1.50m d'épaiseur et on peut remarquer le dallage usé par les pieds des fidèles. Le porche comporte quatre ouvertures en arc roman, selon les quatre points cardinaux : à l'est, la porte d'entrée vers l'église et à l'ouest, au nord et au sud, trois ouvertures autrefois fermées par des portes qui ont été enlevées comme le signale un article de la Société Historique et Archéologique du Périgord (SHAP) : F. Salviat y signale que l'architecte des Monuments Historiques a décidé l'enlèvement de trois portes anciennes, fermant le narthex roman de l'église de Paunat. Le vestibule clos jusqu'ici est donc ouvert à tous vents. Une pétition et une lettre ont été envoyées au ministre de la Culture par certains habitants et amoureux de Paunat: ils demandent la réinstallation des vantaux déposés (dossier déposé à la bibliothèque de la SHAP), BSHAP 2010 p23).
LA NEF :
Elle a dû être restaurée, voire reconstruite, à plusieurs reprises puisqu'elle a subi maintes attaques au cours des siècles. Actuellement, on observe des arcs en forme d'ogives qui ne soutiennent rien : en effet, les voûtes avec un remplissage en plâtre et briques datant du XIXe siècle se sont écroulées laissant voir la charpente. La toiture et les arcs ont été restaurés mais les voûtes n'ont pas été refaites.
Selon certains auteurs comme Felix de Verneilh, la voûte de la nef aurait eu à l'origine trois coupoles, ce qui ferait cinq avec celle du porche et celle de la croisée des transepts. Cette église pourrait donc appartenir au style byzantin tout comme Saint Front à Périgueux ou Saint Nicolas à Trémolat.
Les bastides de la communauté de communes
"DES BASTIDES DORDOGNE-PÉRIGORD".

Les fresques médiévales.

A MOINS DE 50 km DE LIORAC :
ALLEMANS-du-DROPT
Les magnifiques fresques de l'église Saint Eutrope à quelques km au sud du département de la Dordogne.
BANEUIL
L'église St Etienne avec sa coupole et son donjon du XIe siècle.
BANNES
Le château de Bannes.
La petite église romane de Bannes.
BEAUMONT-DU-PÉRIGORD
Beaumont, une des bastides anglaises du Périgord.
L'église fortifiée de Beaumont et sa frise historiée.
BELVES
Un village médiéval aux nombreux vestiges.
Les peintures murales de l'église ND de l'Assomption.
BESSE
L'église Saint Martin de Besse (XIe siècle)
et son magnifique portail roman.

CADOUIN
Sur les chemins de Compostelle, l'abbaye de Cadouin et son cloître exceptionnel.
CAUSE-DE-CLÉRANS
Le château de Clérans XIIe siècle.
L'église romane de Cause XI-XIIe siècles.
COUZE-SAINT-FRONT
Les moulins à papier de la Couze.
Les deux églises romanes de Couze.
LAMONZIE-MONTASTRUC
Le bourg et son église romane.
Les châteaux de Montastruc et de Bellegarde
LIMEUIL
La chapelle Saint-Martin de Limeuil consacrée en 1194, ses fresques et pierres gravées.
MONTFERRAND-DU-PÉRIGORD
Les magnifiques peintures murales de l'église St Christophe.
PAUNAT
L'église abbatiale Saint Martial de Paunat a fêté son millénaire.
SAVIGNAC-DE-MIREMONT
Le retable baroque de l'église Saint Denis de Paris.
SAINT-AVIT-SÉNIEUR
Sur les chemins de Compostelle, l'abbaye de Saint
Avit et son immense église abbatiale.

SAINT FÉLIX DE VILLADEIX
Une motte castrale.
Eglise paroissiale, chapelles Saint Nicolas et de la Peyrouse, pigeonnier.
SAINTE-FOY DE BELVÈS
Le retable Tournié de l'église de Ste Foy de Belvès a retrouvé ses dorures et peintures polychromes.
SAINT-LÉON-SUR-VÉZÈRE
L'église romane St Léonce présente encore quelques fresques.
TRÉMOLAT
L'église fortifiée Saint Nicolas avec sa file de coupoles, ses peintures murales et les restes de son monastère et l'église Saint Hilaire avec son beau portail roman sont toutes deux classées Monument Historique.
VARENNES
Le retable baroque de l'église Saint Avit de Varennes.

et bientôt d'autres coups de coeur...
 
Au début du XIXe siècle le sol de la nef a été surélevé d'environ 2-3 mètres et le ramenant au niveau de celui du porche pour éviter la ruine du bâtiment par des infiltrations d'eau (le Paunat est tout proche) et les murs ont été remontés d'autant et l'on distingue sur le murs extérieurs la différence de structure de la partie rajoutée.
A l'intérieur, au niveau du transept nord, des fouilles ont permis de retrouver le niveau d'origine, et une piscine permettant d'évacuer l'eau et le vin de la messe a été mise à jour (Elle date d'autour de l'an mil car son usage a été interdit par le pape Innocent III pendant son pontificat (1198-1216)).
 
UNE COUPOLE À LA CROISÉE DES TRANSEPTS :
La coupole se trouve juste en dessous du clocheton (autrefois de forme pointue et maintenant hexagonal) et l'ouverture dans la coupole permettait de faire passer une corde pour actionner la cloche du monastère. Y en avait-il trois autres sur la nef ?
LE CHOEUR : L'église actuelle présente un chœur rectangulaire qui date du XIIe siècle et qui a été voûté d'ogives au XIVe siècle.
Le choeur se termine par un CHEVET PLAT qui a été défiguré au XIXe par le percement d'une grande ouverture très disproportionnée, au dessus des deux baies romanes , coupant le bandeau ceinturant le choeur. On perçoit sur la photo de part et d'autre du vitrail deux fragments d'arc roman qui marquaient l'emplacement de deux autres baies jumelées.

Un grand Christ en croix, sculpté d'une seule pièce dans un tronc de noyer a été installé au centre du chevet.
 

@ Marie-France Castang-Coutou
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